Au cours des visites accompagnées organisées cet été, nous avons évoqué, avec les participants, les anciennes voies de communication, témoins de la vie pastorale de jadis.Les zones montagneuses étaient, proportionnellement, beaucoup plus peuplées que les plaines, qui n'ont connu un véritable développement économique qu'avec la fondation des bastides (Montréjeau et autres).Les traités des Lies et Passeries codifiaient les rapports économiques entre les deux versants des Pyrénées.Nous avons choisi, pour illustrer nos propos, la carte Roussel (qui ne couvre que la zone pyrénéenne), antérieure à la fameuse carte Cassini (qui, elle,couvre l'ensemble du pays). Après avoir observé que la carte Roussel est "à l'envers" par rapport aux cartes actuelles, c'est-à-dire que le sud est en haut de la feuille et le nord en bas, on remarquera, tout d'abord, que la voie de dégagement de la région d'Aspet ne passe pas par Saint-Gaudens, mais qu'elle rejoint la vallée de la Garonne au niveau de Saint-Martory (où se trouvait un pont). Elle est d'ailleurs double, une branche passant par Estadens et Le Léoudary, l'autre par Ganties et Montespan. Mais c'est dans la partie supérieure des vallées que les observations sont les plus intéressantes.En effet, la route passe par Sengouagnet, Juzet, Laubague (Les Aubacs) et rejoint ensuite une autre voie, au niveau d'un lieu appelé "Ger", près du col du Piéjeau.La vallée de la Garonne au niveau de Saint-Béat, était reliée par le Piéjeau à la vallée de la Ballongue et par là au Couserans. Ces deux itinéraires se rejoignaient non pas à Portet, mais à Saint-Lary.C'est ce chemin qu'empruntera M. de Froidour lorsqu'il prospectera les forêts capables de fournir des mâts pour la marine de Louis XIV. Mais un examen attentif des désignations de lieux amène quelques interrogations. En effet, on relève un lieu appelé "Ger de Boutx" qu'on a de la peine à identifier par rapport à un autre appelé "Ger " qui, lui, est à peu près bien situé entre Couledoux et Boutx.Les noms des rivières ne sont pas portés, mais la mention des "sources de l'Arbas" fait exception.Aujourd'hui nous nous contenterons de ces quelques observations. Il sera intéressant d'y revenir.